Comment gérer les personnalités difficiles?


Certaines équipes de travail présentent parfois un défi pour les gestionnaires qui doivent faire face à certaines personnalités difficiles.

Sylvie Amen et Isabelle Henwood du groupe Polygone livrent leurs conseils pour gérer les huit traits de personnalité les plus fréquents dans une équipe.

 

D’abord, « Le manager doit vérifier s’il est seul à considérer cette personnalité comme difficile, préconisent Sylvie Amen, directeur du pôle Relation Humaine et Formation de Polygone et Isabelle Henwood, responsable pédagogique. Si ses pairs estiment que manager ce collaborateur est délicat, il a tout intérêt à leur demander conseils et astuces. À l’inverse, s’il est seul à faire ce constat, il doit se rappeler que si l’on peut amener une personne à plus ou moins changer de comportement professionnel, sa personnalité reste la même. »

Têtu, stressé, timide… « Quels que soient les profils, le manager doit accepter qu’un collaborateur « ne fonctionne pas comme lui ». Comment instaurer un échange ? « Il faut d’abord se mettre en posture d’écoute sans avoir le réflexe classique de couper la parole dès qu’il n’est pas d’accord, préconisent les consultantes. Laissez au minimum 30 secondes à une personne pour exposer un point de vue différent du vôtre. Un vrai défi…

 

·  Le timide

Rougissant dès la moindre émotion, il s’exprime rarement en public et s’intègre difficilement à l’équipe. Vous allez devoir gagner sa confiance.

 

·  Le réservé

Il ne donne pas son avis et n’est pas force de proposition. Vous avez du mal à le cerner et à repérer ses motivations. La solution : le faire sortir de sa coquille en lui montrant que vous avez besoin de lui.

 

·  L’indifférent

Il ne s’intéresse pas à son travail et adopte systématiquement le même comportement quoi que vous proposiez. Il va falloir réussir à l’impliquer.

 

·  Le leader

Le leader positif stimule l’équipe dans une dynamique de réussite. Mais, à l’extrême, il « l’étouffe » en l’empêchant de s’exprimer et empiète sur le périmètre de responsabilité du manager. Conséquence : l’équipe ne sait plus à quel chef se vouer. Le leader négatif fait « tâche d’huile » : il gangrène une équipe très vite, génère des comportements de contestation et suscite une démotivation collective.

 

·  Le pinailleur

Il « chipote » conteste, discute sur tout, on le qualifie aussi de « rabat-joie ». Il cherche systématiquement la faille et mobilise son énergie pour détecter les inconvénients cachés. Il risque de vous faire perdre votre temps. Gardez votre sang-froid

 

·  Celui qui campe sur ses positions

Quand il a pris une décision, impossible de lui faire entendre d’autres solutions, il n’écoute plus et se ferme comme une huître plus ou moins belliqueusement. Vous allez devoir vous armer de patience.

 

·  Celui qui parle pour ne rien dire

Il s’exprime à tout propos, donne son avis sur tout même quand on ne lui demande rien, et se répète. Épuisant. Il va falloir le pousser dans ses retranchements et lui apprendre à aller à l’essentiel.

 

·  Le stressé

Toujours débordé, actif, il travaille à flux tendu, instaure un relationnel dégradé, court après le temps et « s’éparpille ». Il a des incertitudes quant à ses perspectives de carrière, à l’atteinte de ses objectifs, et peut avoir un rôle mal défini… Votre mission : l’aider à prendre du recul et à s’organiser.